Le processus 

Les éléments clés du projet

Les matières appelées intrants entrent dans le digesteur (cuve où a lieu la fermentation) et y subissent une dégradation biologique réalisée par des micro-organismes (bactéries et archées).

Dans ce digesteur a lieu une fermentation qui se déroule en absence d’oxygène (anaérobiose) et à température constante (environ 40 °C).

La décomposition des matières produit d’une part du gaz, et d’autre part du digestat.

Le gaz, appelé biogaz, est essentiellement composé de méthane (CH4) et de gaz carbonique (CO2). La quantité de biogaz produite dépend de plusieurs paramètres : le type d’intrants, le temps de séjour dans le digesteur, la température utilisée, etc. Ces paramètres influencent la quantité d’énergie obtenue. Par cogénération, cette énergie produit de l’électricité et de la chaleur.

Le second produit de la biométhanisation est le digestat. Il s’agit du résidu de la décomposition des matières organiques utilisées. Ce dernier peut être épandu sur les terres agricoles comme fertilisant et amendement.

Processus-complet

Quelques informations pratiques 

Les intrants – matières premières (14.000 à 35.000 t/an)

  • Fumiers & lisiers : 7 000 à 17500t (50%)
  • Ensilage de cultures énergétiques (Maïs, etc… Apporté et ensilé en une fois par an à la station) : de 2800 à 7 000 t (20%)
  • Déchets végétaux (tontes, herbe, paille, colza) : de 2 100 à 5250 t (15%)
  • Autres matières impropres à la consommation, récoltées localement (rebut pdt, drèche, pâte, lactosérum, rebut d’huiles végétales, déchets de l’iindustrie sucrière et tourteaux, …) : de 2100 à 5250 t (15%)

70% du volume des intrants est garanti par des lettres d’intention signées avec les agriculteurs intéressés dans le projet. Le solde est géré en fonction des opportunités locales (spécifique à chaque projet)

Les énergies produites

  •  Énergie électrique nette annuelle : de 5000 MWh à 13 000MWh
  • Idem en énergie thermique injectée dans le réseau chaleur
  • Ou sous forme de biogaz

La sécurité – risque d’explosion

  • Bien que le risque soit quasi nul, toutes les précautions sont prises afin de limiter celui-ci à un risque purement théorique
  • Equivalent en énergie de 5 réservoirs de voiture (gaz à pression atmosphérique)
  • Techniques connues et validées sur des milliers d’installations, dont certaines depuis plus de 35 ans
  • Néanmoins, une étude de risque approfondie permet d’identifier les risques et d’y apporter les solutions adéquates.

Le charroi

  • Transport la journée (7h-19h) du lundi au samedi
  • À proximité de l’installation, augmentation moyenne du charroi d’environ 1 à 2 tracteurs A-R /jour par rapport à la situation actuelle.

Le bruit : non perceptible en dehors du site car :

  • La cogénération → placée en caisson isolé phoniquement
  • Les moteurs des éléments externes à l’unité de bio méthanisation
    (agitateurs, trémie …) → entourés de capotages acoustiques
  • Le chargeur télescopique pour le chargement du digesteur ne travaille qu’ 1 h à 2 h / jour
  • L’installation est entourée d’un talus de 2m planté de haies

Les odeurs

  • Stockage des lisiers dans une pré fosse étanche, enterrée et fermée
  • Stockage des fumiers dans un hangar fermé
  • Stockage du maïs en silo bâché
  • Le digesteur est encapsulé (double bâche)
  • Amélioration par rapport à la situation actuelle, car le digestat ne sent pas
  • Epandage de digestat sur 300 Ha en remplacement de lisier/fumier

L’objectif est que les matières soient intégrées directement au fur et à mesure dans le digesteur, afin d’éviter la dégradation à l’air et de maintenir le pouvoir méthanogène (capacité de produire du gaz)

Pour la commune et ses habitants

  • Accès à une énergie renouvelable et permanente à coût réduit → économie conséquente
  • Image de la commune (vision long terme intergénérationnelle) et de son implication dans les objectifs COP21
  • Valorisation des déchets verts tels que tontes de pelouses, taille de haies, …
  • Valorisation des déchets ligneux (broyat de branches, …) par séchage et conditionnement sur site
  • Valorisation de la chaleur dans la commune (bâtiments communaux, écoles, homes…) 
  • Possibilité d’investir dans le projet via une coopérative citoyenne
  • Source d’emplois locaux, lors de la réalisation et de l’exploitation
  • Vente d’électricité à moindre coût, via la coopérative citoyenne

Pour les agriculteurs

  • Opportunité économique et prise en charge par l’unité de production de certaines tâches : charroi, épandage, gestion administrative, …
  • Valorisation des digestats en agriculture (12 000 t / an)
  • Diminution des odeurs
  • Stockage fermé des effluents agricoles
  • Hygiénisation – stabilisation
  • Augmentation de la valeur agronomique des effluents
    • neutralisation du pH
    • maintien des éléments nutritifs
    • transformation de l’azote organique en azote minéral
    • viscosité moindre
    • appétence du bétail améliorée
    • agressivité moindre lors de l’épandage
    • impact positif sur la flore